PRIX DU MEILLEUR ÉTUDIANT JURISTE IMMOBILIER
PRIX DU MEILLEUR ÉTUDIANT JURISTE IMMOBILIER
La cérémonie de remise du prix du meilleur étudiant juriste immobilier s’est déroulé le 7 avril 2016
Vidéo de la cérémonie MEJI 2016
Antoine Ryckeboer, étudiant au M2 Paris II,
lauréat 2016 du Prix du Meilleur Etudiant Juriste Immobilier
Ce fut une très belle soirée et une belle cérémonie !
Malgré les embouteillages monstres qui bloquaient les avenues de la capitale, plus de 120 personnes sont venues au siège de Thomson Reuters à Paris assister à la cérémonie de remise du Prix 2016 du Meilleur Etudiant Juriste Immobilier.
La soirée s’est ouverte avec la conférence de Monsieur Bernard Reichen, architecte et urbaniste, associé fondateur du cabinet Reichen & Robert. Bernard Reichen – Grand prix de l’Urbanisme 2005 – a signé des oeuvres remarquables marquant notre patrimoine national. Son intervention avait pour thème « La Ville recomposée : de l’urbanisme de « tracés » à un urbanisme de « modes de vie ».
La salle fut attentive durant la demi-heure que dura l’intervention de l’Architecte, les présents étant subjugués par la facilité avec laquelle Bernard Reichen survolait l’histoire de l’urbanisme. Bernard Reichen fait partie de ces grands passionnés qui rendent leur assistance intelligente en lui faisant toucher du doigt des évidences auxquelles elle n’avait jamais songé !
L’intervention de Bernard Reichen fut fortement applaudie et c’est quelque peu avec regret que l’assistance devait quitter les sommets de réflexion architecturale et urbanistique pour revenir à la réalité : la cérémonie de la remise de Prix MEJI 2016 !
Pour commencer, Ulrich Lepoutre, directeur juridique d’Immochan a rappelé les raisons de l’organisation du Prix MEJI depuis six ans, avant de laisser la parole à Maurice Feferman, directeur juridique de Swisslife Immobilier qui a présenté les sponsors et partenaires du Prix 2016 et remercié notamment les directeurs de Master qui ont invité leurs étudiants à participer aux examens du Prix.
Ensuite, la cérémonie débuta par l’intervention du parrain du Prix. Cette année c’était à Christophe Kullmann, Directeur Général de Foncière des Régions qu’il revenait de monter sur scène pour préciser sa vision du rôle des juristes dans le succès des entreprises et de souligner ce qui, pour un grand patron de l’immobilier, fait la valeur d’un juriste. A cet effet, il était accompagné de son directeur juridique, Patrick Larchevêque, qui a tenu avec brio le rôle de l’interwiever.
Enfin, la remise des prix a commencé par l’appel du 3ème, puis du deuxième et enfin du 1er prix. Cette année, le Master 2 Droit immobilier et construction de Paris 2 (Panthéon Assas) sous la Direction du Professeur Perinet-Marquet raffle les deux premières places avec Antoine Ryckeboer, 21 ans à la première place et Caroline Guillou sur la deuxième marche. Le troisième Prix fut attribué à Hélène Witter, étudiante en Master 2 Droit Notarial, immobilier, patrimonial, sous la direction de la professeur Liliane Nau, de l’Université de Lorraine-Nancy.
Le lauréat s’est vu attribuer une somme de 4 000 €, un stage rémunéré de six mois au cabinet Herbert Smith Freehills Paris LLP, à l’étude Michelez Notaires ou dans la direction juridique d’une entreprise représentée au sein de Juridim, ainsi qu’un abonnement à Business Immo et des ouvrages Lexis Nexis.
Caroline Guillou a été récompensée d’une somme d’argent (2 000 €) ainsi qu’un abonnement à Lexis Nexis et des ouvrages Business Immo. Le troisième prix,Hélène Witter, s’est quant à elle vue remettre une somme d’argent (1000 €) ainsi qu’un abonnement à Lexis Nexis et des ouvrages Business Immo.
Juste avant le début de la séance, les huit finalistes avaient pu assister à une séance personnalisée de coaching « recrutement », axée sur les entretiens, la présentation de CV et la formulation de candidatures entre autres, animée par Romain Franck, Consultant Senior chez Fed Legal.
Pour l’édition 2016, Fed Legal, Foncière des Régions, Immochan et Linkcity IDF en étaient les sponsors, Business Immo, Lexis Nexis et Thomson Reuters les partenaires presse.
Les sujets d’actualité juridique proposés cette année au choix des candidats pour l’épreuve écrite, étaient : « Impact de la réforme du droit des obligations (ordonnance n° 2016-131 du 10 février 2016 portant réforme du droit des contrats, du régime général et de la preuve des obligations) sur l’exécution des contrats immobiliers de droit privé » ou « Intérêts et contraintes de la destination en droit de l’urbanisme, notamment après le décret n° 2015-1783 du 28 décembre 2015 relatif à la partie règlementaire du Livre 1er du Code de l’urbanisme et à la modernisation du contenu du PLU ».
Le jury était composé de Christophe Bouillon, directeur des opérations d’Allianz, Laurent Campredon, directeur juridique d’Altarea Cogedim, Brigitte Kerfourn, directrice juridique et montages immobiliers d’Aviva, Stéphane Gaux, directeur juridique du pôle promotion – Acquisition – Arbitrage de BNP Paribas Immobilier, Nathalie Taraboletti, directrice juridique de Crédit Agricole Immobilier, Patrick Larchevêque, directeur juridique immobilier de Foncière des Régions, Pierre Popesco, Florence Chérel, associés, et Jean-Marc Peyron Of counsel du cabinet Herbert Smith Freehills, Ulrich Lepoutre, directeur juridique d’Immochan, Mahbod Haghighi, directeur juridique de Linkcity IDF et président de Juridim, Patrice Bonduelle, Olivier Dagrenat et Richard Renault de Michelez Notaires, Mabel Leblanc-Barbedienne, directeur juridique de Sogeprom et Maurice Feferman, directeur juridique immobilier de Swiss Life Immobilier.
Le juridique immobilier intervient comme un véritable business partner
Nous reprenons ci-après in extenso l’interview de Christophe Kullmann, directeur général de Foncière des Régions et de Patrick Larchevêque, directeur juridique immobilier de Foncière des Régions et vice-président de Juridim, parues dans Business Immo le 1er avril 2016.
Business Immo : Quel est le périmètre d’intervention du juriste immobilier au sein du groupe Foncière des Régions
Christophe Kullmann : La direction juridique en général, et le juridique immobilier en particulier, interviennent à la fois sur les bureaux et les hôtels, ainsi qu’à tous les stades des opérations : acquisition (NDA, lettre d’offre, due diligence, élaboration et signature des actes…), développement (montage, contrats…), gestion (rédaction de baux types ou de clauses spécifiques, pré contentieux et contentieux…) et cession (data room, élaboration et signature des actes…). Le juridique couvre également plusieurs disciplines du droit : droit des sociétés, urbanisme, construction, environnement, droit des baux…
B.I. : Quels rôles doit-il jouer au sein d’une foncière ? Comment ses missions s’articulent-elles avec les équipes opérationnelles (développement, acquisition, asset management, property…)
C. K. : A l’image de l’ensemble des fonctions transverses Foncière des Régions, le juridique immobilier intervient comme un véritable « business partner », à savoir en conseil, rédacteur, facilitateur… Le positionnement du juridique au sein de Foncière des Régions en fait un partenaire proche des opérationnels, asset et développeurs, sollicité tant dans la définition de la stratégie immobilière en aval, que dans la mise en œuvre juridique de cette stratégie. Avec les équipes property par exemple, ils apportent leur conseil notamment dans les situations précontentieuses ou dans la rédaction des actes.
B.I. : Comment s’articule le rôle du juriste immobilier avec les autres professionnels du droit ?
Patrick Larchevêque : Nous travaillons dans un véritable esprit d’équipe avec les notaires et les avocats ! Avec les notaires, dans le respect des obligations inhérentes à la profession, le juridique immobilier élabore les actes types (promesse, acte authentique…) et vérifie leur déclinaison dans les opérations spécifiques. Nous sommes aussi présents pour toute signature d’actes. Avec les avocats, selon que ces derniers interviennent en qualité de conseils rédacteurs (SPA, Baux…) ou dans le cadre d’un contentieux, le juridique immobilier délivre les informations aux conseils, contrôle l’adéquation entre l’opération immobilière envisagée et la rédaction effective des actes.
B.I. : Quelles qualités faut-il pour être un bon juriste immobilier ?
P. L. : Les mêmes que pour être un bon professionnel de l’immobilier : faire preuve de curiosité, de rigueur, de pragmatisme et de patience ! Nous avons parfois aussi le rôle un peu ingrat de veiller aux risques autant qu’aux opportunités…